Les Z'ACHarnés au petit Stade de l'Est
Y a pas à dire, un pass presse ça rend la vie plus facile... Les Z'ACHarnés c'est une sorte d'"Enfoirés" péi. Comme un événement d'une telle ampleur de ce type (plus de 40 artistes, 3h de show, une multitude de décors, de cstumes etc etc.) était une première à la Réunion, je craignais que ce soit un peu "cheap". Et bien ils s'en sont sortis plutôt pas trop mal au final. C'était drôle, coloré, varié, musical bref j'ai passé un plutôt bon moment même si ça trainait un peu en longueur. Mais voilà, revoir sur une même scène, Ti Cok Vellaye, Jean Laurent Faubourg, les frères Joron, Jean Marc Collienne en short, Thierry Gauliris reprendre les classiques de la musique réunionnaise, je dis oui ! Après, je ne suis pas sûr que le stade de l'est était le meilleur choix de lieu, trop grand pour un événement si jeune et si peu connu.
Pour ceux qui se demandent pourquoi l'écran en fond de scène est tout pourri, c'est à ce que m'a expliqué un pro présent sur place : l'image est régulièrement rafraîchie (30 fois par seconde) mais le cerveau humain, grâce à la persistence rétinienne, effectue une sorte de "manip" pour qu'on ne s'en rende pas compte et qu'on ne voit qu'une image parfaitement lisse et stable. L'APN lui n'est pas aussi perfectionné que l'œil humain, et cette "misère" cachée par notre cerveau, lui le voit. Seuls moyens d'y remédier : photographier en pose lente ou espérer un écran de meilleure qualité !
Pose longue à Rivière du Mât
C'est par une matinée nuageuse à l'occasion d'une petite balade au bord de la rivière du mât à Saint André que je décidai de tester pour la deuxième fois seulement mon filtre ND400. C'était surtout mon 1er test sur une rivière avec un débit relativement important. Le ciel s'y prêtant parfaitement (peu de soleil) je partais confiant. Je plante mon trépied, j'y installe mon réflex, mise au point manuelle en hyperfocale puis je visse mon filtre le plus délicatement possible. J'effectue différents essais avec une vitesse allant de 8 à 13 secondes en rajoutant 1 Ev en luminosité. Le résultat, même s'il n'est pas transcendant, est à mes yeux plutôt satisfaisant avec cet effet laiteux attendu.
Même opération sur la terrasse du restaurant Les Letchis à Saint Benoît en bord de rivière, avec même une pointe à 30s !!!
Omaz Defun Cobain au Palaxa
Le pape du grunge Kurt Cobain a tenté ce samedi, à l'occasion d'une soirée hommage, l'"Omaz Defun Cobain", de renaître de ses cendres dans un Palaxa à moitié vide, à cause du prix des places peut être (12€ max) mais qui se justifie amplement tant les nombreux groupes présents étaient de grande qualité. On était loin de la pseudo soirée hommage des Récréateurs 2 jours plus tôt, gratuite elle; j'ai très vite compris pourquoi.
Car ce fut une superbe soirée rock bien plus qu'une réelle soirée hommage en vérité, la faute à des adaptations quelque peu fantaisistes frôlant parfois l'inadmissible, du moins à mes yeux. Ça doit être mon côté vieux fan extrémiste et intolérant, mais j'ai beaucoup de mal avec les reprises trop en décalage avec l'esprit grunge et la mélancolie morbide qui caractérisait tant Nirvana. Le groupe de punk hardcore Kilkil qui a ouvert le bal en est une parfaite illustration. Ils ont fait ce qu'ils font de mieux, du punk pour punks-à-chien façon Bad Brains, et ça ce n'est pas tout à fait pas ma came !
Idem pour Pluto Crevé. Outre leur talent, leur énergie et leur folie indéniables, c'était encore une fois du punk à chien. Mention spéciale pour la robe moulante bleue à paillettes du chanteur, so sexyyyy, ainsi qu'à Marko (de Marko Tattoo) jamais avare quand il s'agit d'exposer fièrement son corps travaillé à l'encre... Les Tukatukas ne m'ont quant à eux, pas vraiment plu, je n'ai pas accroché à la voix de la chanteuse.
Les Thee Orlando's furent parmi les rares avec Very Ape (une version moins 1 membre des Thermoboy, menée par le chevelu Frédéric Banor et son plus discret frère Olivier, accompagnés à la basse par peut être celui qui porte le mieux la savate 2 doigts et le short à fleurs à la Réunion) à rester le plus fidèle possible à l'esprit du trio de Seattle sans pour autant vouloir à tout prix "imiter".
Enfin, ce sont les sud-africaines Cortina Whiplash qui ont clos la soirée. Une vraie bonne surprise pour moi ! Elles ne payent pas de mine, mais qu'est-ce qu'elles envoient !!! Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas vu de groupe féminin avec autant de maîtrise, d'énergie et de charisme, en particulier leur chanteuse complètement folle. Cependant elles étaient surtout là pour jouer leur musique, plaisante à souhait certes, plus que pour rendre hommage à qui que ce soit, reprenant même Climbing up the wall de Radiohead façon Easy All Stars (?!?).
Bref, même si j'ai souvent failli oublier qu'il s'agissait d'une soirée hommage tant ça allait dans tous les sens, j'ai tout de même passé un très bon moment.
Les Presque au Zinc
C'est dans un bar que nous ne connaissions pas, le Zinc, situé à Saint Leu sur l'artère principale, que nous nous sommes rendus ce samedi afin de voir ou plutôt de revoir nos amis des Presque. En toute honnêteté, ce bar ce n'est pas trop notre came à ma chérie et à moi. En ce qui concerne le "public", c'est un peu trop, comment dire... ah oui, "croots", un mélange de "croûté" et de roots, même si c'est un peu un pléonasme. Du zorey torse poil dreadlocké pieds nus en sarouel en veux-tu en voilà, des chiens, plein de chiens donnant au lieu une atmosphère presque "punk-à-chien". Pas d'animosité certes (sans mauvais jeu de mots) mais une ambiance qui nous plait guère... Le lieu n'est quant à lui pas particulièrement charmant ou original, c'est un bar, c'est tout, fréquenté en très grande partie par des zorey. Nous affectionnons davantage des bars comme la Cerise, au public plus "large", plus mélangé, avec des jeunes et moins jeunes, zorey comme réunionnais.
Les Presque nous ont offert comme à l'accoutumée une belle soirée rock'n'roll avec les classiques Led Zep, Portishead, AC/DC, Depeche Mode et j'en passe (+ quelques titres de Nevermind en hommage à Kurt Cobain) et nous ont transmis leur plaisir de jouer ensemble une fois de plus, plaisir communicatif qui a duré presque 2h quand même, chapeau !
Behel Boson + Tapes + Loïc Joseph à la Cerise
Quand la poésie chaude et mélancolique de Béhel Boson rencontre la pop rafraichissante du duo Audrey et Reno de Tapes ainsi que la folk entrainante minimaliste du surprenant belge Loïc Joseph, le tout ponctué en fin de set par la présence d'une joyeuse bande de "maloyistes péi" venus "bœufer" pour le plus grand bonheur du public, cela donne une soirée fort sympathique à la Cerise allée crescendo mais terminée en rythmes et sonorités endiablés.